Un groupe de femmes de St. John’s fusionnent des musiques traditionnelles autochtones et le style folk contemporain, et fait sensation sur la scène musicale de la Côte Est.
Eastern Owl est un groupe de percussions exclusivement féminin de St. John’s, en Terre-Neuve-et-Labrador, fondé il y a quatre ans au Centre d’amitié de la ville.
Au début, le groupe apportait la musique autochtone traditionnelle à la communauté, pour mieux faire connaître les traditions et pratiques culturelles autochtones. Les membres du groupe ont travaillé fort pendant plusieurs années pour respecter ces airs et leur rendre justice, puis ont commencé à écrire leurs propres chansons, en fusionnant le traditionnel et le moderne.
Les sept membres du groupe (un nombre significatif qui fait écho aux sept directions et enseignements) sont Jenelle Duval, Stacey Howse, Natasha Blackwood, Rebecca Sharr, Danielle Benoit, Kayla Stride et Jaime O’Leary. Elles habitent toutes St. John’s, et plusieurs d’entre elles travaillent au Centre d’amitié local ou dans d’autres organisations.
Leurs concerts aident le public à se familiariser avec la culture autochtone, mais les membres du groupe elles aussi tirent beaucoup de choses de ces expériences.
« Ce qu’on en retire vient de la musique, du lien que nous formons avec la communauté. C’est apprendre quelque chose de nouveau et partager la musique autochtone et notre culture avec le public, dit Jenelle Duval. On a l’occasion d’éduquer les gens, et ils posent des tas de questions, ils adorent vraiment notre musique. »
Le groupe est devenu pour ses membres une sorte de seconde famille, ajoute-t-elle. « On se soucie beaucoup les unes des autres. Souvent, on se soutient mutuellement dans tous nos projets, dans tous les aspects de la vie, parce qu’on fait partie de cet ensemble de percussions. »
Stacey Howse dit quant à elle que le groupe l’a aidée à garder le lien avec sa culture après qu’elle a quitté sa réserve pour s’installer en ville. Pour Natasha Blackwood, la culture autochtone n’était pas très présente pendant son enfance, donc faire partie du groupe lui permet d’apprendre et d’explorer ces traditions.
Le groupe se produit sur scène lors d’événements culturels et communautaires dans la région de St. John’s, dans les universités, les écoles, et lors de festivals. Récemment, Eastern Owl était à l’affiche du festival d’art indépendant Lawnya Vawnya; et ses sept membres ont d’excellents souvenirs de leur voyage à Happy Valley-Goose Bay, au Labrador, où elles ont participé au symposium Light the Fire organisé par ArtsNL au mois de novembre.
Et le groupe a attiré l’attention des médias ces derniers temps, ce qui ne surprend personne. Les gens semblent ravis de pouvoir se familiariser avec cet aspect de la culture autochtone et de suivre le parcours personnel de chacune de ses membres à travers la musique autochtone traditionnelle et la composition.
Easter Owl termine actuellement la composition des chansons de son premier album, qui sera autoproduit et sortira dans les bacs d’ici quelques semaines ou des prochains mois. Les musiciennes espèrent pouvoir boucler le tout pour le mois d’août, juste à temps pour le festival folk de St. John’s.
Tu peux trouver Eastern Owl sur Facebook ou Soundcloud.