iNuit Blanche est le premier festival circumpolaire marathon d’art, de musique, de danse, de spectacles, d’installation, de cuisine et de film au monde. Il se tiendra le 8 octobre 2016 à St. John’s, NL. Le festival s’inspire de Nuit Blanche, un festival artistique qui dure toute une nuit, présenté partout dans le monde et dans de nombreuses capitales du Canada.
Le festival se déroule en même temps que la Inuit Studies Conference et la 20e biennale du katingavit inuit arts festival cocommandité par la Memorial University of Newfoundland et le gouvernement du Nunatsiavut. iNuit Blanche présentera une foule d’expériences artistiques interactives d’Inuits habitant dans les régions du Nord de Turtle Island. Plus de 25 projets réalisés par des douzaines d’artistes seront exposés toute la nuit.
L’interprète de chant guttural, titulaire d’un prix de musique Polaris, Tanya Tagaq, la présidente du National Inuit Youth Council Mataali Okalik ainsi que le président d’Inuit Tapiriit Kanatami Natan Obed, y seront conférenciers de marque. À Katingavit, on pourra voir des spectacles d’artistes inuits, et participer à des ateliers, regarder des films, prendre part à des discussions et plus encore.
Britt Gallpen est écrivain, curatrice et rédactrice d’Inuit Art Quarterly. Elle habite à Toronto et fait partie des conservateurs d’iNuit Blanche. Elle a raconté à Nouveaux débuts comment l’événement a vu le jour et ce que la nuit nous réserve.
Est-ce que les projets artistiques exposés cette nuit-là auront un thème?
Non, il n’y a pas de thème particulier, mais on y trouve un très fort élément de collaboration. Nous avons cherché à jumeler des artistes émergents et établis, comme notre échange de gravures et l’atelier à St. Michael's Print Shop. Nous avons réuni une collective de grandes couturières de Pond Inlet, qui feront la démonstration de la manière dont les peaux de phoque sont cousues à la main, à Natural Boutique, qui est LA boutique de St. John's pour les produits en phoque.
Quelle exposition vous passionne plus particulièrement? Est-ce qu’il y aura des expositions interactives auxquelles participera le public?
Oui, l’initiative collaborative, Reimagining Nanuq, comporte un échange de cartes postales auquel ont contribué des membres du public et des artistes de partout dans l’Arctique. Sous la tutelle de Hannah Morgan, nous organiserons un événement à Eastern Edge le jeudi 6 octobre pour quiconque de St. John's souhaite contribuer.
Il semblerait qu’avec la MUN Conference, katingavit et iNuit Blanche, St. John’s sera un vrai bassin de culture inuite pendant trois jours. Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour?
C’est à la dernière conférence Inuit Studies à l’Université Laval, il y a deux ans, que l’idée a été mise de l’avant. Cette conférence avait mis beaucoup d’accent sur les sciences, la politique et le droit. Lorsqu’on a annoncé que St. John's l’accueillerait en 2016, il a semblé tout naturel de mettre en valeur les arts et la culture inuits dans une ville où la scène artistique est très dynamique. Et comme de nombreux projets du genre, ce plan a été conçu en dégustant un bon verre de vin!
Que pensez-vous accomplir avec ce festival à St. John’s cette année? Envisagez-vous en organiser un similaire ailleurs, à l’avenir?
Nous espérons que ce projet incitera les gens à découvrir les œuvres d’artistes inuits contemporains de partout au pays. Nous anticipons partager les riches contributions culturelles d’artistes inuits du Labrador (qui d’ailleurs sont très présents à iNuit Blanche) avec le public de St. John's. Nous n’avons rien planifié d’autre encore. Il faut attendre de voir comment celui-ci se déroulera!