La semaine dernière, le Centre for Addiction and Mental Health de Toronto a ouvert une tente à suer autochtone, la première à ouvrir en milieu hospitalier en Ontario.
Maintenant, les patients autochtones du CAMH pourront combiner les pratiques traditionnelles et les traitements et thérapies modernes. Les tentes à suer sont des lieux de guérison et de refuge, où les participants peuvent purifier leur esprit et leur corps.
« Il est important que les participants soient prêts, aux plans mental et spirituel, pour la cérémonie de la suée, et qu’ils participent pleinement au processus de guérison, qui nécessite des connaissances culturelles, dit Diane Longboat, aînée qui travaille pour les services aux patients autochtones du CAMH. Une guérison émotionnelle et psychologique profonde se produit quand les patients se libèrent des schémas négatifs de leur vie et commencent à comprendre leurs dons, la personne qu’ils sont supposés être. »
Ce n’est plus un secret, la colonisation a eu des effets dévastateurs sur les communautés autochtones. À cause de cela, de nombreux membres de nos communautés ont du mal à affronter le quotidien. Pendant très longtemps, le système de santé n’a porté aucune attention aux traditions ni à la culture autochtones, mais allier les traitements modernes et les pratiques ancestrales donne une meilleure chance aux patients de reprendre contact avec leurs traditions au cours de leur guérison, dans un milieu qui respecte leur culture.
En plus de la tente à suer, le CAMH a établi une zone réservée aux cérémonies, qui comprend un jardin médicinal et un Feu sacré. Le personnel et les bénévoles du centre seront également formés de façon à pouvoir participer au maintien du feu et aux cérémonies.
« Aujourd’hui, les Canadiens sont beaucoup plus au courant du traumatisme historique qu’ont vécu les peuples autochtones, dit Renee Linklater, directrice des relations avec les communautés autochtones au CAMH. Nous devons aussi reconnaître que la perte des pratiques culturelles et médicinales et traditionnelles ajoute à ce traumatisme. Voilà pourquoi nous devons offrir des services qui font leur place à ces pratiques. »