La Commission royale sur les peuples autochtones a mené une enquête officielle sur les relations entre les peuples autochtones du Canada, le gouvernement fédéral, le ministère des Affaires indiennes et du Nord, et les difficultés qui les caractérisent depuis des générations. Le mois de novembre soulignera le 20e anniversaire de la parution du rapport final de la CRPA.
Les commissaires de la CRPA ont commencé leur travail en 1991, peu après la crise d’Oka — une confrontation entre la communauté mohawk de Kanesatake, la Sûreté du Québec et l’armée canadienne. La Commission a tenu 178 jours d’audiences publiques et s’est rendue dans 96 collectivités des Premières Nations.
La CRPA visait à rétablir l’harmonie entre les Autochtones et les non-autochtones du Canada. Le rapport final de 4 000 pages publié en 1996 contenait des centaines de recommandations portant sur la santé, les traités, l’éducation et l’autogouvernance, et proposait un programme de 20 ans pour améliorer la vie des Autochtones du Canada.
La CRPA a-t-elle occasionné des changements importants? Pas pour un grand nombre de personnes, puisque peu de recommandations ont été appliquées.
Une recommandation consistait, cependant, pour le gouvernement fédéral à mettre sur pied une enquête publique chargée d’examiner et de documenter l'origine et l'incidence des politiques et des pratiques des pensionnats sur l'ensemble des peuples autochtones et de commander des études et des analyses en vue de déterminer l'ampleur des effets de ces politiques, de tenir des audiences publiques et de recommander des correctifs. En 2008, la Commission de vérité et de réconciliation a amorcé plusieurs années de labeur dans le but de mettre le Canada sur la voie de la réconciliation.
