Prendre du recul… pour avancer

Ces dernières années, j’ai vraiment beaucoup de difficulté à me faire des amis et à les garder. La plupart du temps, ça se termine par une dispute stupide, alors que, quelques semaines plus tôt, notre amitié semblait indestructible.

Par exemple, j’ai perdu récemment une amie qui comptait beaucoup pour moi. Je ne me rappelle même plus pourquoi on s’était fâchées, mais maintenant, on détourne les yeux quand on se croise dans les couloirs. Ça fait mal de se souvenir des mois passés ensemble, inséparables, à rire et à pleurer, et maintenant, plus rien. J’en sais beaucoup plus sur elle que la plupart des gens, et elle en sait beaucoup sur moi aussi, et pourtant, maintenant, je dois faire comme si on ne se connaissait pas.

Tous ces souvenirs, ces sourires, ces aventures, ces secrets qu’on partageait et ces larmes qu’on pleurait ensemble, me passent devant les yeux comme si j’étais dans une sorte de transe. C’est fou comme une amitié qui semble si solide peut s’envoler à cause d’une dispute.

Me retrouver pratiquement seule a changé ma façon de voir beaucoup de choses. Je peux me concentrer sur mes besoins et sur mes études, et c’est ce qui est le plus important, ces jours-ci.

Quand j’avais un grand cercle d’amis, il y avait souvent des mélodrames, et c’était dur de rester en dehors. Je me retrouvais toujours au milieu, et ça m’affectait de plus en plus. Mes notes avaient beaucoup baissé, et je n’avais pas le temps de comprendre ce qui se passait dans ma tête ni à quel point les problèmes de mes amis me préoccupaient. C’était un peu comme un jeu de domino où une pièce qui tombe fait tomber la suivante.

Je ne dis pas que c’est mauvais d’avoir beaucoup d’amis! C’était super d’avoir tant de gens à qui parler, mais en étant seule, j’ai commencé à prendre du recul et à voir les choses différemment.

Le secondaire, c’est vraiment dur, pour tout le monde. Les choses changent, les gens vont et viennent, les amitiés se font et se défont, et c’est comme ça, c’est la vie. Garder de vrais amis, c’est difficile, mais parfois, ce qui arrive est ce qui devait arriver.