Tous les 4 octobre, des communautés se réunissent en mémoire des femmes qu’elles ont perdues, qui sont portées disparues ou qui ont été assassinées. Les Veilles du 4 octobre de Sœurs par l’esprit sont l’occasion pour des proches et membres de la famille de se retrouver, de prendre le temps de se souvenir et de réfléchir, puis de reprendre la voie de la guérison.
Les veilles, qui honorent la perte de mères, de sœurs, de filles, de cousines, de tantes et de grands-mères, ont commencé en 2006, le jour où Amnistie internationale a publié le rapport « On a volé la vie de nos sœurs ». La première veille a eu lieu sur la Colline du Parlement, puis le mouvement s’est disséminé dans tout le pays.
« Sœurs par l’esprit » est le nom d’une initiative de l’Association des femmes autochtones du Canada. Lancée en 2005, elle visait à mener des recherches sur les taux élevés de femmes autochtones portées disparues ou assassinées au Canada, et à sensibiliser les gens à cette cause. Jusqu’en 2010, l’initiative était financée par Condition féminine Canada.
Le mouvement Familles de sœurs par l’esprit a débuté en 2011 et, selon Bridget Tolley, il est toujours aussi fort. C’est lui qui organise la veille annuelle à Ottawa.
Mme Tolley explique que l’événement soulignait à l’origine un hommage à sa mère, Gladys, décédée après avoir été renversée par une voiture de la Sûreté du Québec le 5 octobre 2001. « Cette année marque le 15e anniversaire de sa mort, c’est vous dire si le chemin pour que justice soit faite est long », a-t-elle ajouté.
« Je veux tellement que justice soit rendue. Il faut que je sois sûre que cela ne se reproduise pas et n’arrive plus jamais à ma famille ou à qui que ce soit », a-t-elle conclu.
La veille sur la Colline du Parlement commencera à 11 h le 4 octobre. Vous trouverez la liste des veilles qui ont lieu dans tout le pays sur le site Web de l’AFAC ici.